Mission : Le Lapin

Ca y est, tranquille chez moi. Mais une mission appelée "Le Lapin" m'attend. J'avais décidé de trouver une sorte de "travail" pour ne pas rester enfermée chez moi. J'aimerais observer la nature et ce lapin à trois oreilles m'intrigue fortement, je suis vraiment une observatrice de la nature.

Petite, je prenais des tas d'escargots sur mon bras et laisser couler leur bave gluante de ma main jusqu'à mon nez. Certains insectes me font peur, alors on peut dire que je ne suis pas complètement "scientifique". J'adore les félins à part les lions, les tigres, les panthères, les... Oui, que les chats quoi. C'est pour cela que j'ai demandé s'il y avait des animaux de compagnie sur Terra à cette femme robotique. Je me sens parfois seule même avec des mutants et des robots en tout genre.

Cette mission du Lapin pourrait donc m'apporter de la science, de la passion pour la photographie et l'envie de rechercher encore plus loin des informations qui pourraient m'être utiles. Mon objectif serait d'avoir une photo de lui, sans qu'il s'en aperçoive, et de ramener le plus d'informations possibles afin de rechercher des choses sur lui, peut-être est-il une forme de mutant, un petit lapin innocent en pleine transformation, ce qui expliquerait ces oreilles.

J'ai hâte de commencer ce travail afin d'améliorer mes connaissances en la science.

Ainsi Firiel à peine arrivée se précipitait déjà en recherche du lapin particulier, trop portée par la curiosité pour imaginer les dangers auxquels elle pourrait avoir à faire face.

Personne ne savait vraiment à quoi ressemblait ce lapin, ni s’il était agressif. En fait, deux hommes l’avaient aperçu un jour, une silhouette si furtive à travers les fourrés qu’ils n’avaient pas eu le temps de voir beaucoup de détails sur l’animal. Quel taille faisait-il ? Quel aspect ? La seule certitude qu’ils avaient, était que le lapin avait trois oreilles, et c’est ce qui les avait alertés et à la fois effrayés, parce que si la présence d’un tel animal s’avérait exacte, alors cela voudrait dire que le Biosite contenait un animal mutant.

La jeune femme était donc là pour répondre à la demande de voir si effectivement ce lapin existait et si c’était le cas, d’avoir de plus amples renseignements sur lui. Elle ne se doutait pas qu’elle était observée par une paire d’yeux qui la dévisageait avec crainte.
Caché dans un buisson épineux, le lapin épiait Firiel qui avançait vers lui au risque de le voir et il savait qu’il ne fallait pas qu’il se laisse découvrir. Sans savoir précisément pourquoi, dès qu’il était venu au monde, il avait été écarté et même souvent violemment dès qu’il se montrait aux autres. Il devait être différent, mais en quoi ?

Elle arrivait, elle allait le voir, elle allait lui faire mal, comme tous les autres avant elle. Ses oreilles s’agitaient, la droite, la gauche, celle du centre, son nez remuait en frissonnant, il avait peur. Elle était là, si près, il tremblait....sa patte glissa sur une feuille morte provoquant un petit bruit de froissement.

Je marche, depuis déjà plusieurs heures sans faire de pause. J'aperçois des daims, quelques écureuils et quelques lapins, que je crois déjà être celui que je cherche. Je suis si fatiguée que je m'accroupis sur un arbre et souffle un peu. Je mange et bois un peu, puis commence à mâcher un chewing-gum pour me donner de l'énergie grâce au sucre. Je marche sous les arbres formant des ombres terrifiantes et sur les feuilles marrons craquant sous mes pas.

Soudain, j'entend un bruit dans un buisson. Je décide d'aller voir, excitée par l'idée que j'ai trouvé ce lapin, enfin, et un peu nerveuse. Je m'avance, très lentement, mon appareil photo en main. Je pousse le feuillage de la plante et voit... Le lapin. Il était la ! Il bougeait l'oreille gauche, puis droite, et enfin celle du milieu, en me dévisageant de ses yeux terrifiés. Son nez hume l'air à la recherche de nourriture invisible. J'ai cru au début qu'il avait froid, car il tremble. Mais je voie qu'il a peur. Peur de moi.

-Viens mon petit tic, tic, tic
Il ne me répondit que par un "couic ?". Je commence alors à lever mon appareil photo, et à approcher mon doigt du déclencheur. Clic ! Clic ! Clic ! Clic ! Clic ! 5 photos. Je veux être sûre d'en avoir au moins une de nette. Mais le lapin a eu peur et s'est enfui en courant vers un autre buisson. Je veux le capturer en le mettant dans une cage, mais décide de faire un plan de la forêt afin de le retrouver peut-être une prochaine fois.

La femme l’avait trouvé, l’animal apeuré se retrouvait face à elle, il s’attendait à subir des coups mais pendant un moment, rien ne se passa. Juste un échange de regards, celui terrorisé du lapin face à celui plus intrigué de Firiel. Puis soudain, l’horreur : les yeux du lapin étaient bardés de lumières aveuglantes, tandis que des sons de cliquements résonnaient, comme pour souligner l’annonce de sa fin.

Puis cela cessa, l’animal profita que la femme s’employait à examiner son instrument à lumière pour partir se cacher dans un fourré proche. Il l’observait tandis qu’elle semblait le délaisser pour une autre occupation, mais pour combien de temps ? Il savait qu’une fois sa nouvelle occupation effectuée, elle reviendrait le débusquer pour utiliser de nouveau l’appareil qui faisait mal aux rétines. La seule solution, il n’y en avait pas d’autre, c’était de l’empêcher de recommencer.

Le lapin calcula les distances, les risques, rassembla tout son courage et il se décida. Une course effrénée l’amena aux pieds de Firiel et avant même qu’elle ne réalise ce qu’il se passait, le lapin avait bondi sur l’appareil qui tomba malheureusement sur une pierre  en se fracassant. Soulagé, l’animal retourna se dissimuler à l’abri, laissant la jeune femme stupéfaite.

Firiel n’avait sûrement pas prévu que son appareil serait inutilisable, ainsi que les clichés pris. Ainsi, derrière son objectif, elle n’avait pas pris le temps d’observer l’animal en détail, certaine d’en avoir une image parfaite.
Il lui fallait de nouveau tenter une approche afin de trouver les particularités physiques du lapin, elle devait également regarder les réactions de l’animal à tout ce qu’elle pouvait faire pour le provoquer. Mais, de toute évidence, avec ce qu’il venait de faire, elle savait déjà que son intelligence était supérieure aux autres de son espèce, un premier renseignement qu’elle pourrait ramener à Elya.

J'observais les clichés que j'avais pris mais le lapin saute sur l'appareil photo sans que je ne le sache. L'appareil se cassa sur une pierre pointue en laissant un bruit de grésillement avant se briser. Je fût prise par un vent de rage mais l'arrêta en me disant qu'il y avait pire, qu'il aurait pu me tuer. Je pris alors mon carnet de note, notant ces informations :
- intelligence supérieure
- 3 grandes oreilles
- peureux
Il s'était caché dans un abri, et je ne pourrai pas le revoir. Il faisait nuit et je commençai à être fatiguée. Il faut se dire que demain existe et que je pourrai avoir plus d'informations sur lui à l'heure venue.
Quand l'aube se leva, j'étais allongée par terre dans la forêt. Je m'étais endormie là et un tas de feuilles me recouvre entièrement. Le lapin dormait lui aussi dans un buisson et je pourrai le dessiner s'il ne bouge pas. Alors je m'assis devant lui et commençait le travail. Je notais encore ;
-Paresseux
-Frileux
Je décida alors de rentrer à la base et de montrer mon dessin à Elya. Alors je partit.

Firiel semblait satisfaite des renseignements qu’ elle ramenait à Elya. Pourtant, mise à part le fait que la lapin était d’une intelligence remarquable et sensible au froid, il n’y avait rien de nouveau. Elya savait déjà tout le reste par ceux qui avaient tenté d’approcher l’animal auparavant. Le gouverneur ne montra pas sa déception à Firiel mais elle avait une idée en tête : persuader la femme de retourner au Biosite pour poursuivre ses recherches.

- Les caractéristiques physiques ne suffisent pas pour comprendre ce qu’est réellement cet animal, il faut savoir comment il réagit face à plusieurs situations.

Ainsi, elle expliqua à Firiel que ce serait utile de voir ce que fait le lapin quand on l’attaque, quand on lui offre de la nourriture, quand on lui parle...diverses stimulations qui pourraient révéler les différences de cet animal par rapport aux autres.
Evidemment, Elya ne voulait pas forcer la jeune femme, elle lui laissa donc le choix de continuer cette mission ou d’arrêter là, lui précisant que ses observations étaient déjà fort intéressantes. C’était à Firiel de décider.

Quand je montrai mes informations scientifiques et physiques au gouverneur, elle semblait déçue par le peu que je ramenai. Alors elle me proposa de retourner voir ce mystérieux lapin et de lui présenter différentes situations comme lui parler... J'acceptai volontiers, car j'étais sûre de réussir à approcher le lapin maintenant qu'il m'avait vue plusieurs fois et ainsi pouvoir faire des expériences sur lui.

Je me mis en route du parc animalier et pris avec moi : une cage, une corde, de la nourriture, une ficelle, un bouchon de bouteille, une perceuse, un bout de bois assez épais, une tablette, un jeu de mémoire et un crayon avec des feuilles blanches. Tout ceci me servirait à : faire jouer le lapin, lui faire comprendre un jeu de réflexion pour connaître son intelligence supérieure, lui tendre des pièges et savoir si sa connaissance lui servirait à les éviter, savoir s'il sait dessiner, j'accrochais alors la ficelle dans le bouchon de bouteille en faisant un trou dans celui-ci et cela fait une sorte de jouet. Puis de la nourriture pour l'attirer et savoir aussi si c'est un grand chef qui sait cuisiner des plats ou un simple lapin-extraterrestre doté d'une intelligence supérieure sans plus.

Alors j'arrivais assez tard au parc animalier, cherchant le lapin à tâtons dans des buissons ou il aurait pu se cacher en se glissant dedans. Je l'aperçut tout de suite accroché à un arbre, ne voulant pas se laisser attraper par des humains qui étaient autour de lui. Mais non. Ce n'était qu'un simple lapin. Je le cherchait encore et réussit enfin à le trouver, qui trottinait sur les pierres du chemin. J'accrochais rapidement le bout de ficelle avec le bouchon sur une branche d'arbre et avec le vent, cela bougeait doucement à travers les feuilles.

Il observait maintenant ce jouet "ridicule" pour lui et s'assis devant celui-ci. Il le toucha légèrement avec la patte, puis partit loin du bouchon et je le vis se retourner encore vers celui-ci, courir et sauter juste avant pour aller plus haut, et le décrocher d'une patte pour séparer le bouchon de la ficelle et du nœud à triples tours qui les tenaient fermement accrochés ensembles. J'observais cette scène cachée derrière un grand chêne et notait encore des informations utiles sur mon carnet de notes :

- doté d'une intelligence permettant de résoudre des casse-tête comme des nœuds à triples tours ou des objets accrochés.

Puis je fis le même cirque avec la nourriture. Cette fois-ci,  je la cachais dans une poche, fermée avec un trombone. Il le défais alors avec la même façon que le bouchon, tordant le trombone dans le bon sens et ouvrant la poche serrée. Il attrapa la nourriture, encore dans une poche fermée et l'ouvra de ses deux pattes. C'était inimaginable. Avoir autant de force en étant un lapin, il avait la force d'un humai.. Mais oui ! Le lapin peut peut-être être un humain étant transformé par les mutants avec un rayon-laser ou de la sorcellerie en un lapin sautillant mais gardant son intelligence humaine !
Mon carnet de notes ressemblait maintenant à cela :

                                                            Carnet de notes

Lapin à trois oreilles, doté d'une intelligence supérieure.

-peureux

-intelligence supérieure

-force d'un humain

-doté d'une intelligence permettant de résoudre des casse-têtes comme des nœuds à triples tours ou des objets accrochés.

Suppositions :

-Peut avoir été transformé par les mutants avec un rayon-laser en un lapin à trois oreilles, au lieu d'être un humain normal.

Puis j'allais vers lui en marchant doucement et lui tendit le jeu de mémoire et de réflexion. Il prit celui-ci et tapa de ses deux pattes à toute vitesse sur la tablette qui proposait ce jeu. Le jeu était de retrouver les paires de cartes identiques, mais elles sont retournées. Mon record est de douze secondes mais ce lapin avait fait quatre secondes pour vingt-six cartes ! Je le notais immédiatement sur mon carnet :

- vitesse incroyable comme quatre secondes pour trouver des paires de vingt-six cartes.

Je le soulignais en rouge flashy, le surlignai avec des tas de fluo et l'entourai pour montrer que c'était incroyable d'obtenir de ces pouvoi..

Suppositions :

-Peut avoir été transformé par les mutants avec un rayon-laser en un lapin à trois oreilles, au lieu d'être un humain normal.

- Peut avoir des supers-pouvoirs et/ou venir d'une autre planète de super-héro..?

Puis je lui donnai la tablette et lui afficha pleins de calculs de maths très difficiles auxquels je ne saurai répondre. Comme pour le jeu de mémoire, il tapa très vite sur l'écran et réussit à faire des racines carrées, des additions, des multiplications et des soustractions, 12 chacun, en 6 secondes.

Enfin, je finis par lui parler en lui disant ceci :

- je ne connais pas ta planète, ton âge, ton sexe, ton caractère, ta réflexion, ton intelligence, ta ruse.. Mais je connais bien des choses sur toi et j'aimerai que tu essaies de me parler si tu peux faire cela.

En parlant, je mettais le piège avec la corde accrochée à l'arbre et la cage suspendue au-dessus du sol. Il n'avait rien vu car il me regardait faire des tas de gestes avec ma bouche, mes yeux..

Puis il se passa une chose étrange. Je m'endormis soudainement et tomba à terre devant la bête. Je ne savait pas ce qui s'était passé mais je me réveilla dans la base. Tout cela était un rêve ? Comment avais-je été ramené ici ? Je décidai de voir les réponses quand je serai reposée, c'est à dire le lendemain, après m'être rappelée de ce qui s'était passé.

Cette fois-ci, Firiel était bien décidée à tester le lapin, elle avait pris tout un arsenal d’accessoires qui lui’permettrait de mettre l’animal face à diverses situations.
Le lapin la vit revenir de loin, il ne fut pas effrayé, il savait qu’elle était inoffensive. Quand elle le chercha, il joua un peu avec elle avant de se montrer. Le retour de cette femme était finalement une bonne chose, c’était l’occasion d’avoir un peu d’occupation dans sa solitude morose.
Quand elle accrocha la ficelle avec le bouchon, cela attisa la curiosité de l’animal : que voulait-elle faire avec ça ? L’observation de l’objet n’apporta aucune explication au lapin qui, par sécurité au cas où ce serait un piège lui étant destiné, s’empressa de détruire l’ensemble à grand renfort de ses griffes. Ce que Firiel prit pour de l’intelligence n’était que du pur hasard qui fit que les griffes de l’animal s’insinuaient aux bons endroits pour defaire le noeud.

Alors que le lapin s’attendait à être poursuivi pour avoir détruit le piège, il vit que la jeune femme en posait un autre, différent mais beaucoup plus attirant. L’odeur qui en émanait ne laissait aucun doute, il y avait de la nourriture cachée dans le sac. Il fut aisé pour l’animal de se débarrasser du morceau de fer qui le séparait du repas avec ses pattes aux griffes puissantes. Si Firiel se trompait sur l’intelligence extrême de l’animal, elle avait raison sur un point : sa force très développée.

L’animal repus fut alors soumis à un autre piège étrange, un tapis de verre avec des images, qu’il s’empressa de taper de ses pattes pour le détruire.

Il donnait des coups a une vitesse extraordinaire, sur toute la surface du tapis qui changeait de couleur au fur et à mesure et quand il vit qu’aucun de ses coups ne venait à bout du tapis, il arrêta, épuisé. Mais Firiel insista en lui donnant le tapis de verre, comme si elle voulait qu’il lui prouve sa force en le detruisant. Il recommença donc de donner des coups de pattes rapides, n’importe où, n’importe comment, pourvu que l’objet soit fragilisé.
A cette vitesse, il y avait forcément un moment où une patte touchait l’endroit du verre qui fit dire à la jeune femme que l’intelligence du lapin était humaine mais malheureusement, ce n’était que pur hasard qui faisait que l’animal semblait doté d’une réflexion incroyable.

Le lapin commençait à se lasser de cette présence humaine, il décida de partir pour aller dormir dans un coins retiré quand la femme émit des sons étranges. La peur s’empara de lui, à chaque fois que des humains avaient fait ces bruits avec leur bouche, ils l’avait ensuite poursuivi pour l’attraper. La femme devait appeler ses congénères pour venir l’aider à le capturer dans cette cage qu’elle installait. Si elle croyait qu’il n’avait pas compris, elle se trompait, mais il n’allait pas se laisser faire, il devait la faire taire pour que personne d’autre ne vienne ici.

Le lapin savait qu’il était différent, c’est pour cela que les autres le rejetaient. Il n’aurait pas su dire pourquoi il n’était pas comme tous les lapins vivant ici, mais ce dont il s’était rendu compte, c’est qu’il pouvait agir sur eux d’une manière qu’eux ne connaissaient pas, en les endormant. Ainsi, à diverses reprises, il s’était senti menacé par les autres animaux et il avait utilisé ce moyen de défense, c’est ce qu’il allait faire avec Firiel. Il lâcha donc un pet qui n’avait rien à voir avec sa digestion, libérant ainsi un gaz verdâtre au pouvoir soporifique qui ne tarda pas de plonger la femme dans un profond sommeil.

Elya était inquiète, cela faisait trois jours que Firiel était partie enquêter sur le Biosite et aucune nouvelles. Elle décida d’envoyer deux volontaires pour chercher la femme qu’il ramenèrent endormie. Elle fut installée dans une chambre du centre de soin, sous haute surveillance. Quand elle se réveilla, personne ne s’en rendit vraiment compte puisqu’elle se rendormit aussitôt. Le lendemain se promettait révélateur de surprises pour Firiel, comment allait-elle réagir quand elle apprendrait qu’elle avait dormi trois jours dans le Biosite ?